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UNE FEMME.

quefois le cristal qui les produit et les exhale. Rivalto frémissait de sa voix, qui ne trouvant pas assez d’air pour s’étendre et se dissoudre au loin dans cette atmosphère sans écho, répercutait sur lui-même sa puissance accablante ; s’il n’eût cessé tout-à-coup, il fût tombé mourant, comme le rossignol épuisé d’harmonie, aux pieds de Fanelly tremblante et tourmentée ; de Fanelly en deuil et orpheline, qui, cherchant autour d’elle et ne trouvant qu’elle sous les yeux baignés de larmes de Rivalto, se sentit et s’avoua l’objet inspirateur de ses souffrances mélodieuses. Elle fut perdue ; elle but en silence ce breuvage d’encens qui altéra tout ensemble la paix de sa conscience et de son cœur. Un mois s’éclipsa dans ce demi-sommeil qui ressemble à l’ivresse fantastique causée par l’opium, sans qu’une lueur du ciel vînt lui montrer le précipice où elle se laissait tomber avec un