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UNE FEMME.

ne voyait jamais l’avenir au-delà d’une soirée ou d’un bal élégant ; si quelqu’un se fût aventuré à lui signaler l’inconvenance de la protection dont elle enhardissait les assiduités de Rivalto près de sa belle parente, elle eût ri d’abord ; puis, son orgueil indigné d’un soupçon d’imprévoyance eût guéri le Mentor courageux du désir de renouveler la leçon.

D’abord subjugué et comme embelli par une timidité invincible, Rivalto avait renfermé tous ses aveux dans un brûlant silence : ce qu’il n’osait dire, il le chantait, et toutes les révélations de l’amour n’étaient-elles pas dans ces frissonnemens de l’ame dont il saisissait l’âme de Fanelly ? Admis un jour au bonheur intime d’une leçon de harpe et de piano où brillaient également Fanelly et Claudia, il parut tout-à-coup souffrir de l’influence vaporeuse de la Grande-Bretagne ; il appuya son front contre la harpe vibrante de la belle