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UNE FEMME.

— Fanelly ! j’ai quelque chose à te demander : serais-tu contente de t’appeler milady Haverdale ?

— Je le serais ! avait dit sans hésiter et en rougissant Fanelly.

Le très jeune lord, rouge aussi de joie, trop tremblant pour répandre son éloquence, se contenta de serrer cette petite main qui resta dans la sienne, et de regarder le ciel, après avoir regardé les yeux de Fanelly, les plus beaux yeux de l’Angleterre. Ceci se passait au détour de l’allée sombre d’un grand parc qu’ils venaient de parcourir ensemble dans le plus profond silence.

Après ce très court, mais très clair entretien, il avait été résolu qu’un mariage serait célébré entr’eux, dès que Fanelly aurait atteint sa dix-septième année, afin que son éducation complétée répondît à la position brillante qui