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LA FIANCÉE.

— Vous ne le croirez pas, M. Thorns, car c’est à peine si je le crois moi-même, bien que cette femme qui sort, et qui était, je crois, intéressée à bien voir, l’ait vu de ses propres yeux, comme il lui plait de le dire : mon sot oncle est marié de tout-à-l’heure à sa laide servante, à Sally Sadlins ! voilà ce qu’il y a, M. Thorns, voilà ce qu’il y a !

M. Thorns laissa tomber ses mains qui lâchèrent le paquet de chandelles et le sixain de bonnets de coton, écrasant le tout en marchant dessus pour gagner la muraille contre laquelle il demeura stupéfait et haletant. Pour dire la vérité, leurs sympathies se trouvaient alors si parfaitement d’accord, que jamais deux cœurs ne palpitèrent mieux ensemble ; il rendait à cette vraie moitié de lui-même, soupir pour soupir, pâleur pour pâleur… il lui ressemblait à force d’harmonie