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LA SERVANTE.

qui obsédait ses esprits. Son chapeau ne bougeait pas ; ses mains tenaient fortement serré son livre d’heures, où elle se faisait accroire qu’elle lisait le salut ; il n’en était rien : la maison blanche, toujours la maison blanche état là comme lithographiée par son imagination ardente, mais fixe, et l’usurpation de cette maison blanche, qu’elle envisageait comme le port où devaient se reposer un jour ses membres fatigués de poser et d’étiqueter des bas ; cette usurpation dont le rêve seul était un cauchemar, clouait toutes ses facultés du dimanche sur la chaise solitaire du comptoir inactif.

Une supposition tranquillisante, toutefois, se fit jour à travers les espèces de soupirs qui haussaient par moment son fichu plat tendu sur sa poitrine sans contours.

M. Fogrum, qui, selon le conseil du médecin, allait et venait pour ne pas augmenter le