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LA SERVANTE.

Le marchand de bas, homme simple et exact, en recevant ce don du loyal Fogrum, s’était soumis à prendre la nièce par-dessus le marché, d’autant qu’elle savait écrire et compter avec une grande exactitude.

C’est elle qui, avec l’infatigable persistance des faiseurs de multiplications, avait deviné sous l’enveloppe rogue et formidable de Sally Sadlins, un trésor inestimable de pudeur, un vrai garde-fou contre tous les coups de tête de l’homme fragile. Elle enchâssa donc avec un art admirable dans l’existence placide du bien-aimé propriétaire de la maison blanche, ce joyau terne, mais solide, fait pour résister des siècles aux frottemens de l’ennui et aux langueurs de la domesticité.

De ce côté, du moins, elle était sûre que rien ne devait intercepter le cours droit et légitime de l’héritage grossi par trop d’économie pour n’être pas souhaitable. Les rentes de