que j’étais alors. Je le jure par le Dieu-vivant ! par l’honneur, par vous, Jane ! qui êtes tout cela pour moi !… Oh ! je suis tout cela pour lui maintenant !
Elle s’arrêta et demeura quelques instans immobile, la poitrine soulevée, les yeux fixés et lumineux dans la nuit. Elle avait revu cette figure voilée, cette ombre matte et informe ; cette apparition noya sa joie d’une sueur froide : mais se retournant vivement, et plongeant sa tête sous ses couvertures, Jane ne retrouva bientôt dans un profond sommeil, que des visions du ciel et de Frank pardonné ! de Frank vertueux par amour pour elle.
Un hasard fort rare avait attiré deux jours de suite M. Darcey hors de sa maison.
Le lendemain Frank retrouva Jane encore seule à l’heure où il avait promis de revenir. Il s’arrêta sur le seuil de la chambre où elle