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L’ALBUM

Ce fut seulement vers le milieu de décembre que je reçus, de la part de l’aimable Barbara, un morceau de son gâteau de noces, et, par la même occasion, un billet de lady Betty.

Cette chère Betty, elle n’avait pas de rancune au moins ; rendons-lui cette justice. Elle m’écrivait, au nom de sa maman, qu’une attaque de goutte au bras droit empêchait de tenir la plume. Elle s’étendait fort au long, et je pense fort sincèrement, sur le chagrin que lui causait ce mariage qui la séparait de sa sœur. Elle rappelait en quelques mots simples et en apparence sentis, les jours heureux qui s’étaient enfuis si vite lorsque j’étais à Dakenshade. Lady Layton m’engageait vivement à revenir visiter leur solitude durant la semaine de Noel. Quant à lady Betty elle n’osait se joindre à sa mère pour solliciter de moi un tel sacrifice de mes plaisirs de la ville. Ses priè-