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DE LADY BETTY.

en moi-même, et qui m’était enfin miraculeusement révélée. Je déroulai mes projets, et lui saisissant la main, je lui contai mes espérances de fortune, ma généalogie. Je fixai l’époque de notre mariage, le lieu de notre future résidence ; j’allai jusqu’à lui déclarer la somme que je me proposais d’employer en cadeaux de noces.

C’était à présent le tour de Barbara. La chère enfant était pourpre ; elle tremblait, elle balbutiait.

— Je suis désespérée, dit-elle, — j’ai peur, — j’espère ; — je ne sais vraiment que répondre.

Il lui fallut s’arrêter pour se remettre un peu. Moi, je m’étais jeté à ses pieds ; j’étendais les bras pour qu’elle s’y précipitât. J’avais une image sur la vue. J’attendais en une extase indicible.

— Comment, tu hésites, m’écriai-je hors de