leurs yeux étincelans ; c’était le signal de la retraite. Nous retournions lentement à la maison ; là, encore assis quelque temps au salon, au coin des sophas, nous causions à voix basse, et nous regardions à travers les fenêtres ouvertes, les nuages fantastiques voiler l’azur sombre du ciel nocturne ; notre imagination leur prêtait mille formes ; nous leur adressions mille apostrophes romantiques empruntées des poèmes d’Ossian. Doux momens ! Douce obscurité ! Comme j’aurais de bon cœur, alors, souffleté le valet sans pitié, qui venait fermer les croisées et les volets, et apporter les bougies ; c’est que tout était fini. On servait le thé ! C’était le réveil ; lady Layton ne se rendormait plus. On pouvait considérer la journée comme achevée.
Les choses allèrent à peu près de cette sorte environ une semaine ou dix jours. Lady Betty semblait plus recueillie, plus pensive