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DE LADY BETTY

Un mot cependant sur les caractères et les dispositions des deux divines enfans. Barbara était une âme fière et tendre, plus fière que tendre toutefois, à ce qu’il me parut. Elle voulait, à ce que j’imaginai, avoir l’air de ne s’occuper de moi en aucune façon, afin que sa sœur en eût mieux ses coudées franches. Betty, de son côté, prétendait être indifférente à tout. Elle affectait l’insouciance. Elle tenait à ce qu’on fût convaincu que rien ne l’intéressait au monde, si ce n’était sa propre personne.

Quoi qu’il en soit, la capricieuse Betty ne haïssait pas qu’on lui fît la cour. Elle se laissait aimer par moi avec assez de complaisance ! J’y allais de tout cœur pour ma part ! J’étais alors un terrible soupirant ! L’accès m’étant plus facile près de la douce blonde c’était donc elle que poursuivaient surtout mes novices adorations. Oh ! le beau temps, le bon