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LE SACRIFICE.

Miss Anna se laissa, doucement et sans résistance, entraîner par lui dans l’église de Sainte-Agnès, où un bon prêtre, aussi en robe blanche, fraîchement dépliée, était prêt, dans le chœur, son livre en main, non renversé, secondé par mon ami Pitpipe, dont la vieille et candide figure se teignait de l’amour jeune et partagé de son maître. Là aussi étaient rassemblées en silence les naïves sœurs du véritable fiancé, parées dès l’aurore en demoiselles d’honneur pour Anna ; pour le beau seigneur de Deepdale, dont le tout jeune frère, rouge de joie et de malice heureuse, se haussa sur ses pieds pour attacher un bouquet, sur le cœur de son frère aîné.

Nulle explication ne me parut nécessaire ; car je vis tout le plan déroulé dans le regard triomphant dont m’illumina Pitpipe en découvrant son voyageur curieux, appuyé en souriant contre un des piliers de l’église.