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iv
INTRODUCTION.

Lady Betty Melvil, à qui sa beauté, son âge et les grâces de son esprit permettraient d’aspirer encore aux hommages et à l’adoration du monde, a concentré ses relations dans un petit cercle d’amis intimes. Trois fois par semaine son salon est ouvert a une douzaine de personnes également distinguées par leurs talens et par leur naissance. Des causeries vives et animées, des anecdotes piquantes, des observations et des critiques sur les ridicules du temps, remplissent d’ordinaire tous les instans de ces réunions, où les traditions de la bonne compagnie sont rehaussées par le charme d’un heureux abandon.

Lors de mon dernier séjour à Londres, j’eus l’honneur d’être plusieurs fois admis chez lady Betty ; une lettre de recommandation écrite de Paris par la comtesse D***, était mon seul titre à une faveur, que beaucoup d’Anglais ont briguée sans pou-