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UNE FEMME.

— C’est peut-être pour cela qu’il a l’air de tant s’amuser avec nous !

— Ce n’est pas notre faute pourtant ! disaient les uns en ricanant de sa froideur.

D’autres n’admettant pas qu’on pût souffrir avec des millions, se contentaient de lever les épaules.

Mais pour cheminer ainsi, desséché, dépouillé de toute émotion, il ne savait donc pas donner ? — Si, il donnait beaucoup, il donnait toujours ; mais quoi ? de l’or, du sable : voilà grand’chose ? — De quoi le remercie-t-on ? qu’on s’en aille, il n’en donne plus. — Ah ! si l’on veut qu’il entende, qu’il revive, qu’on lui dise — Donnez-moi votre sang, tout votre sang ; et voici un cheveu pur de Fanelly. — Oh ! la lèvre fraîche et innocente de Fanelly !… Qui le désaltérera d’une telle soif ?

Quant à l’emploi de son or, en voici un mot :