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UNE FEMME.

loppée d’un suaire. Les femmes le regardaient avec étonnement, car ses regards à lui n’avaient plus de souplesse ; il ne voyait plus une femme que comme un portrait railleur de Fanelly, et il le haïssait comme une ruse. Bingley, pourtant, le traînait partout, et il se laissait traîner partout par lui. Il assistait presque sans le savoir à toutes les solennités de la vie, aux spectacles de toutes sortes, aux bals, aux courses bruyantes et illuminées de la grande nation. À l’aide de ses chevaux, de son riche équipage et de Bingley, il paraissait se précipiter ainsi pour être heureux et pour voir ; et l’on demandait en le voyant passer : Quel est celui-là ?

— Celui-là, c’est le fils unique de l’ambassadeur d’Angleterre ; pauvre jeune homme, assis comme vous voyez dans les armoiries de son père, en face de ses millions.

— Le voilà bien malade !