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HUIT FEMMES.

dre du ciel, qui brise à son gré nos liens les plus chers, nos espérances les plus riantes sans que nous ayons le droit de nous en plaindre autrement que par des pleurs ; mais par la volonté d’un seul, dont l’unique bonheur était de me plaire… Je le croyais ! et l’univers est entre nous ! et c’est lui qui l’a voulu !… qui le veut encore !

» Mais, Clémentine, si je parvenais à détacher mon cœur de cet Arthur qui m’a repris, avec le sien, tout le charme de ma vie, comment oublier l’autre Arthur, le plus aimable, le plus tendre des hommes ! qui trouvait sa joie dans mes regards, qui vivait par moi, comme je vivais par lui… Il est bien affreux de n’avoir pour espérance que l’orgueil… Ah ! je ne l’écoute seulement pas. Laissez-moi donc, laissez-moi toute en-