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HUIT FEMMES.

sienne dans ce triste et long regard qui dit à la fois : toujours ! et adieu !

» — Regardez-moi aussi, dit Andréa, je suis là.

» Son frère, averti par cette voix suppliante, lève les yeux au ciel pour y chercher du courage, et les ramène pleins de pleurs sur les deux êtres dont il ne peut s’arracher.

» — Embrassez Adrienne, crie-t-il enfin, comme s’il commandait aux autres et à lui-même. Embrassez-la vîte, Andréa ! il faut lui dire adieu.

» — Pardon, pardon, Arthur ! s’écrie l’enfant en s’agenouillant devant lui ; fais-moi dire autre chose : oh ! ne me fais pas peur !

» Et ses cris recommencent avec mille tendres promesses d’être soumis à l’avenir. Arthur essaie vainement de