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HUIT FEMMES.

étouffait l’ame d’Adrienne, et sa tête se cacha sur le cœur d’Arthur, comme dans son dernier asile. L’affreux sommeil où elle paraissait être tombée fut rompu par une scène plus déchirante encore. Andréa, retenu par quelques esclaves, venait de leur échapper. Il court, il vole sur les pas de son frère ; il résiste à ceux qui l’atteignent dans sa fuite ; il les repousse ; il brave les ordres d’Arthur ; et, tout couvert de sable, de sueur et de larmes, il se jette dans la chambre où la malheureuse Adrienne vient de perdre, au moins un moment, la connaissance de son sort. Cette vue épouvante Andréa, dont les cris perçans rappellent à la fois Adrienne à la vie, et sa sœur auprès d’elle ; sa sœur, que le retour d’Arthur avait comblée de joie, et qui souriait à la félicité pro-