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HUIT FEMMES.

pour toi… et pour celui qui t’emmène.

» — Non ! s’écria-t-il vivement, je viens te dire bonjour. Réponds-moi bonjour, et jamais adieu.

» — En effet, ce mot est difficile ; il fait du mal, Andréa !

» — Oui, dit-il, on pleure quand on l’entend.

» — T’a-t-il déjà fait pleurer, pauvre enfant ?

» — Un jour, ma mère me l’a dit, et, depuis ce jour, qui était triste, je ne vois plus ma mère. Je ne te le dirai jamais, car je ne te verrais plus, et je pleurerais.

» — Hélas ! mon petit ami ! suffit-il de craindre les larmes pour n’en jamais répandre ? Mais, poursuivit-elle, craignant qu’il ne se fût échappé d’Arthur pour la venir trouver, tu désobéis donc,