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HUIT FEMMES.

dérable, il y mit tant d’ardeur et d’activité, qu’en peu de jours les biens et l’habitation de M. Primrose, situés dans la plus belle partie de l’île, trouvèrent un nouveau maître.

» Le hasard fatal, qui favorisait en tout ce serviteur infidèle, amena de Sainte Marie un riche Suédois revenant avec sa famille se fixer dans notre colonie. Ce fut à lui que Sylvain s’adressa de préférence. Il le trouva si bien disposé à seconder ses vues, par l’impatience qu’il avait lui-même d’acquérir, qu’en peu de jours il n’y eut plus qu’à échanger les terres, les esclaves et les contrats pour de l’or.

» Cette opération importante et rapide fut réglée sous les yeux de M. Primrose. Celui qui devait dans peu lui succéder, ayant laissé sa famille et sa