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HUIT FEMMES.

tude ; et je trouvais autour de nous des fruits qui remplaçaient l’eau douce dont nous étions quelquefois privés.

Un soir, revenant chargé de provisions, j’entendis une voix nouvelle dans la cabane de feuilles que j’avais construite pour Narcisse ; cette voix douce et faible était la vôtre, petite Sarah, et je vis dans les yeux de votre mère le seul rayon de joie qui ait passé en elle depuis le départ de mon maître. Elle sembla se ranimer aux soins qu’elle prit de vous, et s’oublier longtemps à contempler sa fille. Mais la mort la regardait, cette belle Narcisse, quoiqu’elle voulût la tromper alors par amour pour vous. La mort ne voulait plus se détourner d’elle et faisait tous les jours un pas pour l’atteindre. Ma jeune maitresse la voyait devant elle sous l’ombre des arbres et des