qui agitait les larges feuilles des bananiers sous lesquels ils étaient assis. Un jour, le livre de M. Primrose resta près d’eux, Edwin l’ouvrit : bientôt ses yeux y parurent attachés, comme ils s’attachaient souvent aux regards de Sarah. Surprise de le voir si long-temps pris à sa lecture, elle forçait un peu la voix en chantant, pour ramener son attention, tandis qu’Arsène, à quelque distance, jouait sourdement du bamboula, instrument délicieux à l’oreille d’un nègre.
Edwin s’écria tout à coup :
« — Que ce livre est beau ! qu’il apprend de choses ! quelle lumière y est répandue ! Ecoute, Sarah : Le ciel veut que l’homme ait une compagne et qu’il lui donne le nom d’épouse ; il veut qu’alors l’homme devienne tout pour elle, comme elle est tout