fréquent dans une jeune fille, elle fut durant plusieurs jours trop occupée à tourmenter l’amant qu’elle adorait pour se ressouvenir de celui qu’elle haïssait si fort.
Tout à coup, Adolphe, plus fier que Christine, parce qu’il était plus pauvre, ne voulut plus jouer à ce jeu d’esclave qui plaisait tant à sa folle maîtresse. Il eut l’immense courage de s’absenter quelquefois de cette maison, laissant croire à Christine consternée, croyant peut-être lui-même, qu’il l’abandonnerait aux poursuites de son riche prétendant. Quand il reparaissait, durant de courtes visites reçues sans beaucoup de chaleur par son oncle cuirassé de diplomatie, il se tenait à une telle distance de Christine, à son tour rêveuse et bouleversée, qu’elle ne vit plus d’autre moyen de retrouver le repos et Adolphe qu’en dé-