Page:Desbordes-Valmore - Œuvres complètes, tome 1, Boulland, 1830.djvu/51

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LA NUIT.


Viens ! le jour va s’éteindre… il s’efface, et je pleure.
N’as-tu pas entendu ma voix ? Écoute l’heure ;
C’est ma voix qui te nomme et t’accuse tout bas ;
C’est l’Amour qui t’appelle, et tu ne l’entends pas !
Mon courage se meurt. Tout à ta chère idée,
D’elle, de toi toujours tendrement obsédée,
Pour ton ombre j’ai pris l’ombre d’un voyageur,
Et c’était un vieillard riant de ma rougeur.

Eh quoi ! le jour s’éteint ? n’est-ce pas un nuage,