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À MA SŒUR



Qu’ai-je appris ! le sais-tu ? sa vie est menacée,
On tremble pour ses jours.
J’ai couru… je suis faible… et ma langue glacée
Peut à peine… Ma sœur, je l’aime donc toujours !
Quel aveu, quel effroi, quelle triste lumière !
Eh quoi ! ce n’est pas moi qui mourrai la première,
Moi qu’il abandonna, moi qu’il a pu trahir,
Moi qui fus malheureuse au point de le haïr,
Qui l’essayai du moins ! C’est moi qui vis encore !