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Comme échappé du ciel, il passa dans le monde ;
D’un ange il y montra la forme et les attraits.
Pour payer ce moment de douceur sans seconde,
Mes pleurs doivent couler pour ne tarir jamais !
Tu t’es enfui, doux trésor d’une mère,
Gage adoré de mes tristes amours ;
Tes beaux yeux, en s’ouvrant un jour à la lumière,
Ont condamné les miens à te pleurer toujours.
À mes transports tu venais de sourire ;
Mes bras tremblants entouraient ton berceau ;
Le sommeil me surprit dans cet heureux délire…
Je m’éveillai sur un tombeau.
Moment affreux dont je suis obsédée,
Pour vous tracer je n’ai ni force ni voix.
Faut-il le perdre, à toute heure, en idée !
Mon Dieu ! pour en mourir c’est assez d’une fois !