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Mieux que vous il saura m’entendre;
Mais comme vous saura-t-il me charmer ?
Pourquoi feignez-vous de le croire ?
Vous offensez l’amour, en accusant mon cœur :
Ah ! cet amour eût fait ma gloire,
S’il avait fait votre bonheur !
Votre bonheur, hélas ! sera d’être volage ;
Vous séduirez encor dès qu’on vous entendra ;
Vous ferez le tourment de qui vous aimera ;
Et de vous, en fuyant, j’ai gardé cette image :
 
« Aussi léger que prompt à s’enflammer,
De l’amour en riant il inspire l’ivresse ;
Mais pourquoi, quand son amour cesse,
Ne cesse-t-on pas de l’aimer ? »