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Si jamais, dans ma solitude,
Ton nom, pour toujours adoré,
Vient frapper mon cœur déchiré,
Qu’il adoucisse au moins ma tendre inquiétude !
Que l’on me dise : il est heureux :
Oui, sois heureux, ou du moins plus paisible,
Malgré l’amour, et le sort inflexible
Qui m’enlève à tes vœux !
Adieu… mon ame se déchire !
Ce mot que dans mes pleurs je n’ai pu prononcer,
Adieu… ma bouche encor n’oserait te le dire…
Et ma main vient de le tracer !