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CHAPITRE XI


En perdant Léontine, Betty avait perdu sa seule confidente. Elle se trouva soudain isolée, sans possibilité de livrer à quiconque, une partie des secrets mystérieux qui flottaient dans son esprit juvénile.

Elle fréquenta l’école plus assidûment et parmi les compagnes, chercha une amie.

Le hasard voulut qu’elle rencontrât une fillette de son âge, dont la beauté lui plut. Elle fut surtout attirée par le physique, la joliesse d’un corps souple, la régularité d’un visage sans tares.

Comme toutes les femmes, instinctivement, elle éprouvait l’attrait du beau, sans arrière-pensée sensuelle, tout au moins au début.

Marthe accepta de se lier mieux, éprouvant elle aussi le besoin d’une amitié.