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LE BLASON D’APRÈS LES SCEAUX
Jean de Rye, à la même date, Olivier de Clisson, 1387, Philippe de Lévis, 1415, ciment d’un vol. — Jean de Créhange, 1425, d’un vol aux armes : une fasce.


Volet. Lambrequins.

Le cimier était fixé sur le timbre du casque par une calotte en cuir. On masquait la jointure avec une pièce d’étoffe légère roulée, le tortil, dont les bouts flottaient par derrière. Ces deux extrémités libres s’appelaient le volet. Un des premiers volets se rencontre en 1322, sur le sceau de Jean de Châtillon, sire du Tour. On peut citer ensuite : les sceaux de Guillaume de Montbis, 1339, de Godefroi de Vienne, 1341, de Philippe de Gournaux, 1352, d’Ulric de Fenêtrange, 1363.

Dans certains types héraldiques sans supports, les deux pans du volet se développent dans le champ du sceau et répètent assez fréquemment les armoiries du personnage. Chez Hugues de Bouville, 1330, le volet reproduit le chevronné de l’écu. Le volet de Gaucher de Monteil, 1335, est aux armes de la famille, la croix de Toulouse brisée d’un estoc. Sur le sceau de Gautier de Mauny, 1348, le volet d'hermines rappelle seulement les armes de la Bretagne, son pays.

Au XVe siècle et au XVIe siècle, on a tailladé profondément les bords du volet, et ces lambeaux courbés, hachés, enroulés se sont répandus dans le champ du sceau. On dirait plutôt un ornement