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LE BLASON D’APRÈS LES SCEAUX

On a pris les cimiers aux mêmes sources que les supports. Mais comme les cimiers sont bien plus nombreux, force a été de subdiviser les sujets qu’ils doivent représenter, soit en les fractionnant, soit en variant leur posture. Dans le type humain on a employé des bustes, des têtes, des bras. Les animaux sont devenus passants, rampants, assis, à mi-corps ou issants ; on s’est servi des têtes, des cornes, des pieds.

De plus l’on a eu recours à des pièces artificielles représentant des objets fabriqués par la main de l’homme : des annelets, des boules, des buires, des chapeaux, des châteaux, des couteaux, des croissants, des globes, des haches d’armes, des lettres de l’alphabet, des plumails de diverses formes et de diverses matières, — plumails en aigrette, en crête, en éventail, en houppe, en touffe de plumes de paon ou de feuillage, — des roues, des tonneaux, etc.

Voici quelques exemples de cimier tirés de la collection des Archives nationales.

Aigle. — Philippe d’Artois, comte d’Eu, 1392, cime d’une aigle dans un vol. — Olivier de Mauny, 1368, Georges de la Trémouille, 1435, ciment d’une tête d’aigle. — Bertrand du Guesclin, 1365, d’une tête d’aigle dans un vol. — Les seigneurs de Sars, de Ville, au XVe siècle, ciment de deux serres.