Page:Demay - Le Blason d’après les sceaux du Moyen-Âge, 1877.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.
25
DU MOYEN-ÂGE

tifs à tous les règnes de la nature, au ciel, à la mythologie. Le ciel a donné les anges qui tiennent l’écu de France et ceux de beaucoup de dames. La fable a prêté les centaures, les cerfs ailés, les licornes, le phénix, les griffons, les sirènes et les tritons.

À la terre on a pris l’homme dans ses différents états, depuis l’homme d’armes jusqu’à l’homme sauvage, et parmi les animaux : le bélier, la biche, le cheval, les chiens de diverses espèces, le léopard, le lion que l’on a quelquefois coiffé d’un heaume ou recouvert d’un manteau armorié, des loups, des ours, des rats, des sangliers. Les arbres même ont fourni leurs branches, ou estocs. Dans le domaine des oiseaux, on a choisi l’aigle, le cygne, le héron ; les aigles portent aussi quelquefois le manteau armorié, et les cygnes le heaume. On ne pouvait manquer d’emprunter à la mer le dauphin.

Les supports n’ont pas un rapport direct avec les blasons, si ce n’est lorsqu’ils sont vêtus, mantelés ou cravatés, dans lequel cas le manteau ou la cravate répète les armoiries de l’écu ; mais ils se continuent souvent dans les familles, et à ce titre ils méritent d’être étudiés.

Je donnerai quelques exemples de support unique, de supports doubles et de supports plus compliqués, en commençant par le support unique, plus ancien de quelques années que le composé.