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le livre de désir

entre l’inconnu et l’irréel… J’aurais voulu lui simplifier la vie. Je lui souhaitais la gaieté des Faunes qui portent des raisins dans leurs bras… Il ne faut jamais cueillir qu’une part légère de l’abondance, comme sur les plus beaux mots que l’homme prononce : Amours, Désirs, Pleurs, capables de dire toute son histoire, il brode encore la plaisanterie…


Jean se dérobait :

« Je connais, me dit-il, vos jolies visiteuses… Elles ont de la curiosité et le plus mobile visage parce qu’elles recherchent comme se fait la beauté, et les soins qu’il y faut prendre. Elles s’ingénient à varier les heures. Elles réduisent tout en mille grâces. Elles ne veulent que goûter dans les jardins.

« Dans mon enfance, un prêtre me parlait de cet arbre franciscain dont