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le livre de désir

III


Il était un peu plus de quatre heures. La porte de l’église s’ouvrait pour le Salut. Et tous les errants de la ville montaient vers les jardins du Pincio ; car à l’approche du soir on y fait de la musique.

L’allure de la promenade, les parfums émouvaient l’humble science que Jean gardait du plaisir. Et l’esprit plus libre, il percevait sur le ciel de jolies couleurs, ces transparents nuages que les vierges ont pouvoir d’attirer, quand elles troublent l’espace de leurs assomptions… En vérité, c’est Dorietta qui joue de ce bleu, de ce rose, pour que son visage ait plus de magnificence. Elle charme Jean… Je le devine qui s’abandonne, désire obscurément.