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le livre de désir

Jean souhaitait n’être qu’une patiente figure sur qui Dorietta se pencherait pour causer. S’offrir à la fantaisie comme le centre de l’univers, ainsi que de petites misérables tendent les beaux fruits sous le soleil, quel délire des sens et quelle soumission de l’esprit !… La parole assemblerait tous les tons de la voix, les hauts et les bas, les varierait à notre entour… Cette attente d’un luxe insaisissable est le moment de plus parfaite soumission. Nous ne voulons que deviner quels instants notre amie va créer. Nous ne sommes pas loin d’échapper à l’espace, pour peu qu’elle prolonge, élargisse, égare le désir.


III


Dorietta ne songeait qu’à plus d’intimité… Et quand ils s’en retournaient,

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