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GÉRARD DE NERVAL

une douzaine de jours sur le marbre de l’imprimerie On était aux premiers jours du mois de janvier 1855. Un matin, je reçois une lettre d’une écriture inconnue. Je l’ouvre, je la lis. La voici. Je n’y changerai pas un mot, car je ne la donne pas à cause des éloges qu’elle renferme, — éloges ironiques à force d’être bienveillants, — je la donne à cause de sa signature :


« Monsieur,

« Que de choses charmantes vous avez écrites sur mes livres ! Je n’ose me sentir digne de tant déloges. Mais cela vient m’encourager dans un moment où j’ai besoin de m’appuyer sur ce que j’ai fait pour tâcher de mieux faire si ma santé le permet encore. Je suis heureux de me voir soutenu par un écrivain qui parle de style en maître et qui entend si hautement la critique littéraire. J’attends le numéro prochain pour me rendre compte de l’ensemble de votre appréciation et vous en remercier pleinement,