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GÉRARD DE NERVAL

leurs recettes ; mais cette importance est réelle, et il faudra compter avec elle lorsqu’on écrira l’histoire littéraire de ce siècle.

Gérard de Nerval, malgré l’exubérance de son imagination, ou plutôt à cause de cette exubérance, n’était pas propre à ce travail qui exige, pour être mené à bonne fin, un sens plus rassis que le sien. Il y a d’excellents cavaliers, des Rarey intrépides ou charmeurs, qui monteraient sans peur la cavale la plus farouche, l’étalon le plus fougueux ; mais il y a aussi d’excellents cochers qui, d’une main sûre, conduisent leurs quadriges pompeux sur les cailloux du Cirque, aux applaudissements de milliers de spectateurs enthousiasmés par la façon dont ils savent ramasser les guides. Excellent cavalier, Gérard, — cavalier comme Mazeppa ; mais mauvais cocher, détestable cocher !

Cependant il fut un jour sur le point d’obtenir un fouet d’honneur et d’attraper