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GÉRARD DE NERVAL

appendice curieux du Misopogon de l’empereur Julien. » Quintus Aucler mourut en 1814, à Bourges, repentant de ses erreurs religieuses et philosophiques, « abjurant ces dieux qui, sans doute, ne lui avaient pas apporté au lit de mort les consolations attendues. Le Nazaréen triompha encore de ses ennemis ressuscités après treize siècles. »

Gérard de Nerval raconte ces existences diverses, mais toutes étranges, mystérieuses et fatales, avec une douce raillerie et une gaieté mouillée de larmes qui vous remue l’esprit et vous touche le cœur. Nul mieux que lui ne pouvait les raconter.

Quoi qu’il en dise dans son avant-propos, ce n’est pas seulement « le côté amusant » de l’histoire de ces Excentriques qu’il a voulu développer ; ce n’est pas seulement de la libre fantaisie qu’il a faite là. Il ne s’est pas contenté d’être humoristique et saisissant à la manière d’Hoffmann : il a voulu encore être profond à la manière d’un penseur — qu’il était. Il n’a pas voulu seulement