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20) Page 67, vers 6.

Soldats ! accourez tous et rendez-moi mes fers ! —
Ils n’obéiront point à ce cri téméraire. —
On vient !… silence !… — Ingrat ! sortez !. — Adieu !… mon père !

Ces derniers mots d’Arbace : silence ! — adieu ! mon père ! sont des plus heureux et des plus fortement en situation, que l’on ait jamais entendus au théâtre : qui ne serait touché de cette noble inquiétude d’Arbace, qui, à la vue des gardes prêts à l’entraîner, ne songe qu’au danger de son père, et craint qu’un seul mot ne trahisse le crime qu’il abhorre et qu’il va expier pour sauver le coupable !


21) Page 71, vers 2.

Le porter en triomphe, Enfin mettre à la place
Du dernier de nos rois le premier de ma race.

L’inébranlable constance, si bien exprimée dans ces vers d’Horace :

Si fractus illabatur orbis,
Impavidum ferient ruinæ.

peut justement s’appliquer au grand caractère d’Artaban,