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journal de l’Empire et autres) que cette critique est fausse. Mandane ne peut rien pour son père mort, et tâche de sauver un accusé, dont le zèle pour ses rois, et dont le salut même d’Artaxerce

(J’en atteste ta vie ; Arbace est innocent.)

démontrent à ses yeux la vertu (amour à part.) Il n’y a rien dans cette conduite qui soit contre la nature et les bienséances.


19) Page 65, vers 3.

Oui, mon père ! Jamais, d’un attentat si noir ;
Arbace ne sera délateur ni complice ;
Je garde l’innocence et je cours au supplice !

On ne saurait donner trop d’éloges à M. Damas, qui dans le rôle d’Arbace, le plus intéressant de la pièce, a déployé tant de chaleur, d’abandon, de sensibilité et d’énergie. Il s’est particulièrement surpassé dans cette scène, où la fidélité et la rébellion, la vertu et le crime se disputent si vivement la victoire ; et dans laquelle Arbace a tout à la fois à triompher des fureurs d’un ambitieux, des séductions d’un conspirateur et de l’autorité d’un père.