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14) Page 46, vers 4.

....Regarde cette épée. —
Ciel ! — La reconnais-tu ?

Il est d’usage, chez les despotes de l’Orient, que l’épée royale reste suspendue au chevet du lit du roi ; tout sujet, tout prince même admis devant le monarque, entre désarmé dans sa secrette demeure. C’est donc l’épe de Xercès qu’Artaban a saisie pour le frapper et qu’il présente à son fils encore teinte de sang.
Quelques critiques ont paru étonnés qu’Artaban sortît de l’appartement du roi avec cette épée, sans être aperçu par les gardes ; en faisant cette observation, ils ont sans doute oublié qu’Artaban avait seul le droit d’entrer dans la secrète demeure du roi, et que ses gardes (qui n’y entraient jamais, sans être appelés), étaient vendus à Artaban, comme il l’annonce lui-même dès le deuxième vers de la première scène du premier acte,

Le monarque repose et sa garde est à moi.

Ils auraient dû voir que le lieu où se passe la scène, est la salle du conseil où les gardes ne sont pas ; ils auraient