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Pétersbourg) l’a joué quatre fois avant son départ pour la Russie. Nous ne chercherons pas à expliquer une aventure inexplicable ; par égard pour cette beauté fugitive, nous aimons mieux épaissir que déchirer le voile mystérieux qui couvre la cause de sa retraite inattendue. Nous nous bornerons à rendre justice au talent de mademoiselle Bourgoin, qui, empressée de rendre Artaxerce au public qui en était privé par la disparition de mademoiselle Georges, a vu et voit encore tous les jours de plus en plus son zèle et son dévoûment couronnés par le plus heureux succès.


1) Page 3, vers 20.

Devant quelques vaisseaux ce fier tyran des mers
Recule, et de sa fuite étonne l’univers.

L’histoire de Xercès, après sa défaite à Salamine, la conjuration d’Artaban contre ce fantôme de roi, l’ambition démesurée de ce vieux guerrier, courtisan et profondément hypocrite, enfin la catastrophe qui en fut le résultat, sont des faits si généralement connus, qu’il est inutile de les rappeler ici. Notre but, en publiant la tragédie nouvelle d’Artaxerce, est uniquement de comparer cet ouvrage à ceux des divers auteurs qui ont traité le même