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Il m’est bien doux de voir les vrais appuis du trône,
S’empresser de bénir le Dieu qui me couronne.
Puissé-je loin de vous et loin de ce palais
Voir l’affreuse discorde exilée à jamais !
Au gré de mes désirs, puisse l’Asie entière
Dans un roi tout puissant ne voir qu’un tendre père !
Ami de la justice et de la vérité,
Je n’abuserai point de mon autorité.
Le guerrier triomphant bénira mon empire ;
La gloire de mon peuple est le but où j’aspire ;
Son bonheur est le mien ; et je jure à la fois
La paix de l’innocence et le maintien des lois.

(Allant à Artaban.)

Père trop malheureux ! de ta douleur profonde,
Mon cœur est pénétré… Si le Ciel me seconde…
Cesse enfin de pleurer sur le sort de ton fils…
Par mes bontés un jour…

(On entend un grand bruit au fond à gauche.)

Par mes bontés un jour… (S’interrompant tout à coup.)

Par mes bontés un jour… Qu’entends-je ?… ô Dieux !… quels cris !…
Quel tumulte !…