Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/101

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ARBACE, se désignant lui-même.
(Rassuré.)

Elle est devant tes yeux.

ARTAXERCE.

Elle est devant tes yeux. Toi, l’auteur d’un tel crime ?

ARBACE.

Artaxerce !… à mon sort ose m’abandonner ;
Alors que tout m’accuse on doit me condamner.

ARTABAN.

Ah ! mon fils !…

ARTAXERCE.

Ah ! mon fils !… La pitié fait place à la colère.
Tu voulais de Mandane assassiner le frère ?

ARBACE, égaré.

De Mandane ?… à ce nom… adoré…

ARTABAN, l’interrompant.

De Mandane ?… à ce nom… adoré… Penses-tu
Qu’un parricide amant soit cher à sa vertu ?…
Quel espoir te séduit ? tu ne vois plus sans doute
Le juge qui te parle et le roi qui t’écoute ?…

Le juge qui te(Silence et frémissement d’Arbace.)