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pâle ou plus ou moins diffuse ; voilà pourquoi quelquefois on la voit vite, d’autres fois il faut longtemps.

Plus l’ouverture pupillaire est dilatée mieux on la trouve ; aussi dans l’amaurose ou lorsqu’on a eu recours à l’emploi de la belladone qui produit cette dilatation, on la voit plus facilement. Parfois elle est très peu prononcée ou fort difficile à voir, à tel point qu’on croirait qu’elle n’existe pas.

Sanson pensait qu’elle était formée exclusivement par le feuillet antérieur de la capsule du cristallin qui, pour cela, aurait dû agir comme la cornée pour former la précédente. M. Laugier expliquerait sa formation à l’aide de la capsule et des couches qui se trouvent à la surface du cristallin, représentant une série de lames superposées, translucides et convexes. Chaque lame produirait sa petite image qui, par suite de leur superposition, se confondraient en une seule. C’est ainsi que l’on pourrait se rendre compte de son imperfection et de ses variétés ; car elle sera bien dépendante de la plus ou moins grande densité des premières couches du cristallin.

Quant à la troisième, qui est renversée, plus brillante que celle que nous venons de décrire, mais moins que la précédente de celle-ci, c’est la plus petite des trois et elle occupe le côté opposé à celui occupé par les deux autres. Par la profondeur, elle leur est intermédiaire et lorsqu’on ne l’aperçoit pas tout de suite, on doit encore changer un peu la lumière de position, généralement cela suffit pour la rendre visible ; ainsi, on la fait mouvoir dans un sens inverse aux deux premières. On admet qu’elle est produite à l’aide de la réflexion des rayons lumineux par les couches profondes du cristallin et la surface antérieure et concave du feuillet postérieur de la capsule.

La fausse cataracte se distingue assez facilement de