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Qui d’un satire cornu, Comme ils se sont avisés.

Qu’autant je pusse qu’un dieu Pour a souhait me changer Afin d’avoir privauté De celle qui me tient pris ! Sentir soudain me voudrais Son beau collet de reseuil Afin que pusse toujours Toucher sa joue & son sein.

Sentir soudain me voudrais, Ruban de ses cheveux tors, Afin que pusse toujours Etre enlacé de son poil! Sentir soudain me voudrais Le gant qui garde ses doigts, Afin que fusse partout Toujours tenu de ses mains.

Sentir soudain me voudrais Jartiere pour la jarter. Afin d’etreindre & serrer Sa belle grève a l’entour. Sentir soudain me voudrais Chemise mise à son dos Afin de mieux retâter Son bras, sa cuisse, son flanc.

Mais quand de ces privautés Me montrerait se fâcher.