Page:Delboulle - Anacréon et les Poèmes anacréontiques, 1891.djvu/68

Cette page n’a pas encore été corrigée

<poem>

— 52 —


De parfumer de senteurs Ma barbe, & de mille fleurs Faire un tortis à ma teste : C’est le soing qui plus m’arreste. Dès le matin jusqu’au soir J’ay souci non de l’espoir Du lendemain, car qui est-ce Qui de le voir ait promesse ? Boy donc & pren ton plaisir Pendant qu’en as le loisir, De peur qu’une maladie : En te gripant ne te die : « Il vous faut mourir, or fus Amy, vous ne beurez plus. »

(Rémi Belleau.)


DE GIGES DE SARDE PRINCE, etc.

De Giges de Sarde prince Le renom mon cœur ne pince : De l’or je ne me soucie, Au roy je n’ay point d’envie. L’un des soucis qui m’atache C’est après ma moustache Pour l’adoucir de senteurs ; L’autre souci qui m’arreste, C’est a coronner ma teste D’un chapeau de belles fleurs.