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Tay-toy, babillarde arondelle Ou bien je plumeray ton aile. Si je l’empoigne, & d’un cousteau Je te couperay ta languette, Qui matin sans repos caquette Et m’estourdit tout le cerveau.

Je te preste ma cheminée Pour chanter toute la journée. De soir, de nuict quand tu voudras ; Mais au matin ne me resveille. Et ne m’oste quand je sommeille, Ma Cassandre d’entre les bras.

(Ronsard, Odes, II, 486, Bibl. elz.)


CHANSONNETTE EN VERS MESURÉS SUR LE MÊME SUJET

Babillarde, qui toujours viens. Le sommeil & songe troubler, Qui me fait heureux & content, Babillarde aronde, tais-toi.

Babillarde aronde, veux-tu Que de mes gluaux affûtés Je te fasse choir de ton nid ? Babillarde aronde, tais-toi.

Babillarde aronde, veux-tu Que coupant ton aile & ton bec