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Moy mesme rien n’y chantant
Que ce Henri tout domptant;
Mais tousjours mes cordelettes
Me repondent d’Amourètes.
Adieu donques désormais
Guerres & hommes armés.
Adieu vos glores hautaines,
Vaillans rois & capitaines
Car ce mien lut obstiné
N’est qu’aux amours destiné.


(1559. Jean Doublet, É/ég.,éiiV. Blanchemain.)

 


AUTRE IMITATION DE CETTE ODE
 
Naguiere, changeant de son,
Je voulois en vers décrire
D’Achil la fureur & l’ire
Contre les Troiens fuiars,
Sa lance forte & ses dars
Que tant craignoit l’adultère;
Je fus contraint de me taire.
Car tousjours me souvenant
De celle qui detenoit
Dedans sa prison mon ame :
Je ne chantoy que de flamme.
Que d’yeus, de cheveux orins,
De ces beaux doigts yvoirins,