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io8 L’ARONDELLE Toy, mignonne arondelle, Voyagere annuelle, L’esté ton nid tu fais Et tout l’hyver tu es Invisible, et t’enfuis Au Nil ou en Memphis. Las, mais Amour sans cesse Son nid dans mon cœur dresse ! Un amour s’empluma or, Un autre est œuf encor, L’autre est ja my-éclos; Et, tous jours sans repos. Des petits qui pipient Béans dedans moy crient. Par les amours grandets Les petits amourets Sont nourris; et, nourris Soudain sont de petits Une nouvelle engeance. Et quoy ? Quand la puissance De nombrer n’ha ma voix Tant d’amours à la fois. (Baïf, Poés. choisies, 191, Becq de Fouquières.


Je t’aime, gentil oiseau Qui t’en reviens le printemps Chez nous refaire ton nid.